Chapitre 3 - La valeur et la performance 1 Le risque de taux Les obligations à taux fixe et à taux variable supportent un risque de taux : risque de hausse des taux pour les obligations à taux fixe provoquant une baisse de la valeur de l'obligation, risque de baisse des taux pour les obligations à taux variable. Ce risque est éliminé pour les obligations zéro coupon car le taux auquel sont réinvestis les coupons est connu à l'avance (TRAB). 2 Le risque de liquidité Le risque de liquidité représente le risque de ne pas pouvoir acheter ou vendre l'obligation par manque de vendeurs ou d'acheteurs. 3 Le risque de défaut Le risque de défaut représente pour l'investisseur le risque de non-remboursement du capital et du non-paiement des intérêts qui lui sont dus. Il est mesuré par la solvabilité de l'émetteur, ce dernier pouvant rencontrer des difficultés pour faire face à ses échéances. Des agences de notation évaluent, à la demande de l'émetteur, le risque lié au remboursement d'un emprunt émis sur le marché financier. Le taux de rendement exigé par les investisseurs sera plus élevé si la note attribuée à l'émetteur est mauvaise. Pour inciter les investisseurs à souscrire à son emprunt, l'émetteur devra donc offrir un rendement suffisamment élevé ; ce dernier dépend du taux sans risque et de la prime de risque (spread) que l'émetteur devra offrir pour placer ses obligations. La différence entre le taux offert et le taux sans risque constitue le spread de taux. Le risque de défaut est accru pour les souscripteurs d'obligations zéro coupon. Une dégradation de la note en dessous d'un certain seuil peut contraindre l'émetteur au remboursement anticipé de sa dette. Le risque de défaut est en principe faible pour les obligations d'État, car la probabilité qu'un État ne puisse pas honorer ses engagements est faible ; la note de la France a pourtant été dégradée. 4 Le risque lié aux clauses de remboursement anticipé Les contrats d'émission donnent le droit au débiteur de rembourser sa dette avant l'échéance finale. Cette option de remboursement est qualifiée de call. Pour dédommager le souscripteur de cette modification du contrat initial, il est prévu à l'origine que le remboursement se fera avec une légère prime par rapport à la valeur nominale. Une telle option n'est possible qu'après une certaine date. On dit que l'obligation est protégée contre le call. Le call est exercé (rachat de la dette pour emprunter à un taux moins élevé), lorsque le cours du titre sur le marché est supérieur au prix de remboursement. Ceci est le cas lorsque les taux d'intérêt ont diminué depuis l'émission. Les coupons versés sont alors d'un montant supérieur à ceux obtenus au taux en vigueur sur le marché secondaire, ce qui est préjudiciable pour le souscripteur qui perd le rendement attractif qu'il avait acquis. 65