Hors collection - Innovations financières et Réforme monétaire, ou comment sortir du piège de la dette - 239

La réduction de La dette pubLique, Le cœur d'une réforme monétaire
chaque zone se réadaptera en s'attaquant aux causes des déséquilibres qui
affectent les fondamentaux de son économie, c'est-à-dire l'éducation, la
recherche et l'innovation et les déséquilibres monétaires. Cela renforcera
la concurrence dans ces domaines et évitera de fixer des limites négatives
au libre-échange.
Un nombre non identifié de contrats libellés en dollars pour des montants
inconnus se sont accumulés au fil des ans et continuent de s'accumuler
en dehors des territoires sous juridiction américaine, en raison du
rôle de réserve du dollar. Cette situation historique est indépendante des
déficits commerciaux américains. Ce volume extraordinaire en nombre
et en valeur de contrats libellés en dollars agit comme une menace réelle
mais incontrôlable pour le système monétaire. Il est disproportionné par
rapport aux moyens dont disposent les institutions internationales pour
réglementer les échanges de devises. Ces derniers doivent obligatoirement
être régulés afin de stabiliser les parités et interdire les spéculations
et les variations brutales qui détruiraient ou subventionneraient indûment
les producteurs qui ne peuvent pas s'adapter au rythme de la spéculation.
Cet
objectif implique logiquement d'évoluer vers un système à taux de
change fixe du dollar face aux autres grandes monnaies. Cette volonté de
stabilisation ouvrirait mécaniquement la voie aux négociations internationales
nécessaires, soit pour geler directement le taux de change pendant
la période de conversion, soit en créant un fonds distinct qui
servirait d'outil pour lutter contre toute tentative spéculative de perturber
le système monétaire actuel pendant la période de transformation. Un
agenda international devra être établi étant donné qu'aucune zone monétaire
n'est en mesure d'assurer à elle seule la liquidité des échanges,
puisque les questions de dette et de change sont liées. De plus, le processus
de conversion que nous proposons exige l'existence de projets rentables
et de gestionnaires et entrepreneurs pour les animer. Or, dans le
contexte actuel, il faut se donner le temps nécessaire à l'émergence des
projets. L'absence de projets pour répondre aux besoins d'investissement
ou le manque d'une population animée d'un esprit d'initiative sont une
limite possible au plan de transformation de la dette que nous proposons.
Si l'on considère que le niveau de dette doit revenir à 60 % du PIB après
les projets déjà partiellement engagés (électrification de la mobilité,
énergie verte et indépendance énergétique...), ce sont 12,6 trillions de
dollars de la dette publique américaine qui doivent être traités par transformation
en projets. À côté des projets de grands travaux déjà portés par
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