City & York - Family Office et Famille - 2e - 129

Les domaines d'act i v i té de fami Ly off i ce
L'allocation stratégique à long terme devra être revue en fonction des
désinvestissements importants et des choix de réinvestissements dans le
capital d'autres sociétés devenant à leur tour entreprises familiales.
Afin de traverser les éventuelles périodes très difficiles, l'allocation stratégique
doit être construite de façon suffisamment prudente. Par exemple,
en cas d'hyperinflation, quels sont les actifs dont la hausse viendra compenser
la perte subie sur une partie d'un patrimoine ? Quelle répartition
géographique faut-il envisager pour faire face aux risques politiques
locaux ? Quelle part du patrimoine sommes-nous prêts à investir dans les
marchés actions par opposition aux marchés de taux ? Quelle part de
cash, investi en monétaire, souhaitons-nous conserver en permanence ?
Et quel risque de change acceptons-nous ? Préférons-nous couvrir l'ensemble
de nos positions afin de raisonner exclusivement en Euros pour
tous les membres de la famille ?
On retrouve sur ces points l'importance de l'entreprise familiale dans le
patrimoine et dans l'allocation stratégique : ainsi, à travers sa participation
dans la société, la famille est indirectement exposée aux risques géographiques,
aux risques de change liés à l'activité de la société. Par
exemple, si celle-ci produit ou vend dans des pays de la zone dollar
(exemple bien connu de la société Zodiac ou de L'Oréal par sa forte distribution
hors Europe), elle subit un risque de change euro-dollar qu'elle
n'a pas nécessairement couvert et qui rejaillit sur ses actionnaires. À ceuxci
et à leurs conseillers d'intégrer ce risque dans l'allocation stratégique
par devise. Dans son analyse le family officer doit intégrer l'ensemble des
classes d'actifs où la famille est investie (or, matières premières, actifs
cotés, immobilier coté ou non, private equity, dette privée, actifs tangibles...)
en allant détricoter les fonds (OPCVM ou fonds de private
equity) pour auditer de manière exhaustive et à intervalles réguliers
l'exacte répartition des risques (liquidités, devises, secteurs...), sa corrélation
aux marchés cotés et le rendement attendu par chaque classe d'actifs.
Il n'existe pas de pourcentage précis d'allocation recommandée sur les
actifs cotés. L'allocation est fonction du niveau de risque accepté et souhaité
par la famille. Dans certaines situations la famille ne souhaite
prendre aucun risque sur l'actif liquide : elle estime qu'un risque important
existe déjà au travers de l'entreprise. L'actif rendu liquide est alors
sanctifié pour sécuriser le train de vie et la perspective à long terme dans
l'hypothèse où l'entreprise serait fragilisée et la remontée de dividendes
retardée voire supprimée. Dans cette hypothèse, l'allocation se fera au
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