Extrait - L'Europe est-elle toujours une bonne idée ? - (Page 5)
péenne ne doit pas se faire sur le dos ou contre les peuples européens. Les Européens sont à un moment majeur de leur histoire commune. Le sort qui les attend est simple : sortir collectivement de l’Histoire, c’est-à-dire se refuser à vouloir peser sur son cours, se refuser à diffuser leurs valeurs, se refuser à se battre avec les autres Nations du monde et les laisser leur imposer leur vision propre du monde. Les BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine-Afrique du Sud), cet autre pôle du monde actuel avec les États-Unis et l’Europe, n’est qu’une construction intellectuelle de journalistes économiques. Ils n’ont comme points communs que d’être des zones de croissance économique rapide et de constituer des marchés intérieurs attractifs. Ces États ne partagent pas une civilisation commune. Leur vision de la gestion des affaires du monde est-elle semblable à celle des Européens ? Leur récente opposition à des sanctions à l’encontre de la Syrie pourrait en faire douter. De même, les États-Unis n’ont pas une approche des questions géostratégiques toujours convergente avec celle de l’Union européenne. Le moment est venu de refonder la construction européenne. Les Nations, longtemps motrices et protectrices en Europe, peuvent devenir stériles dans le cadre de la mondialisation. Pour leur permettre de continuer à jouer un rôle bénéfique pour leurs populations, elles doivent cesser d’être « le point de vue » à partir duquel les peuples européens raisonnent et se projettent dans l’avenir. Les Européens doivent s’inscrire dans un
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