Extrait - L'Europe est-elle toujours une bonne idée ? - (Page 7)
le social, l’orientation assumée vers la prise en compte des défis environnementaux ou la prise en compte centrale des droits fondamentaux des personnes. À nous tous, Européens des années 2011 et 2012, de nous lancer dans une grande aventure qui sera aussi celle de nos enfants : redonner à l’Europe sa place comme un acteur central du XXIe siècle, sur le plan politique, économique et civilisationnel ! Mais ce projet peut se briser sur l’écueil de la renationalisation de l’espace économique (la démondialisation et le protectionnisme) ou sur l’absence de pensées communes sur l’avenir : les États membres de l’Union européenne doivent-ils affronter la mondialisation par le biais d’une stratégie nationale avec une monnaie nationale (comme semble le penser la Grande-Bretagne) ou par celui d’une zone euro si renforcée qu’elle formerait une Union à 17 au cœur d’une confédération à 27 États membres ? Les récents événements paraissent suggérer que la Grande-Bretagne « prend le large » : la volonté de certains parlementaires britanniques de proposer un référendum sur la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne est un indice de la montée d’un sentiment de non-appartenance à l’aventure européenne. Cette proposition de référendum sur l’appartenance à l’Union a été rejetée par 483 voix (et 111 voix pour). Un sondage a révélé que 70 % des Britanniques sont pour un tel référendum : 40 % se prononçant pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne et 49 % pour sa sortie.
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