CHAPITRE 7 LA VÉRIFICATION DES RÉSULTATS : L’AUDIT DE PERFORMANCE. L’ÉVALUATION L’ampleur des déficits est telle que les grandes opérations de restructuration des services et des politiques publiques ne peuvent suffire pour réformer le pays : elles doivent s’accompagner d’une démarche permanente de performance et d’évaluation. Mais, cette démarche, mise en place par la LOLF et la révision constitutionnelle de 2008, n’a pas encore réellement développé son potentiel. Le management privé se soucie naturellement d’évaluation, car le marché est une évaluation quasi immédiate. Dans le secteur public, la « sanction » est moins évidente : le problème de l’évaluation est délicat à résoudre. Mais y a-t-il une « vraie demande » d’évaluation en France ? La question peut paraître saugrenue, mais il n’y sera correctement répondu – au-delà des discours – que si les administrations veulent apprécier leurs résultats et si le Parlement en fait un enjeu majeur. Il semble qu’il y ait une attente plus forte dernièrement. Ceci reste néanmoins à vérifier, ce qui dépend, en dernier ressort, des exigences de l’opinion publique et des médias. Le terme « évaluation » est l’un de ceux dont le contenu est difficile à identifier : tout dépend de ce qu’on évalue et de ce qu’on veut évaluer. 223