Partie II LE RÔLE DES ÉTATS DANS LA LIBÉRALISATION DES MARCHÉS FINANCIERS Les États-Unis, puis le Royaume-Uni, prirent l'initiative de libéraliser leurs marchés financiers. Ces réformes n'avaient pas seulement pour but de donner plus de liberté aux acteurs privés de l'économie, car elles devaient également permettre aux États d'emprunter sur ces marchés massivement et à moindre coût du fait de l'intensification de la concurrence. L'effondrement de l'URSS contribua certainement à accélérer le processus de diffusion au niveau mondial du modèle financier libéral qui était désormais sans rival (chapitre I). À leur tour, les États européens s'engagèrent dans une politique de libéralisation de la circulation des capitaux qui aboutit à la construction de la zone euro et à la mise en concurrence des systèmes bancaires et boursiers nationaux. La France joua un rôle particulier dans la mise en œuvre de ces politiques afin de dynamiser son économie mais aussi dans le but de financer sa dette publique (chapitre II). Les mécanismes mis en place par les États pour « réguler » les marchés financiers ne permirent pas d'éviter la crise née en 2008 d'un excès d'endettement privé aux États-Unis, public au sein de la zone euro. Avec le concours des Banques centrales, les États sont parvenus à mettre en place des mesures d'urgence salvatrices et ils ont ensuite entrepris une réorganisation des marchés bancaires et financiers (chapitre III). 85