Hors collection - La cohérence des finances publiques au Maroc et en France - 198

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CONCLUSION

l’objet d’un debat. Le constat est partage par tous : aujourd’hui, dans le secteur ´ ´ public regne un certain « desordre comptable » dans la mesure ou les liaisons entre ` ´ ` le monde budgetaire, le monde de la comptabilite generale et celui de la comptabilite ´ ´ ´ ´ ´ nationale sont complexes et constituent des univers en partie disjoints. La gouvernance des finances publiques, les intervenants l’ont evoque, a besoin d’une mise en ´ ´ ordre. Naturellement, il faut qu’elle soit progressive et pragmatique, et c’est pour cela que la consolidation est un instrument adapte, permettant precisement de ´ ´ ´ progresser en termes de rigueur et de transparence. L’organisation des tables rondes du colloque en est la preuve : dans le secteur public, la maîtrise des deficits et de la dette publique ne peut se concevoir sans ´ vision unique et partagee de la situation financiere et du resultat des entites publiques. ´ ` ´ ´ Par exemple, meme si ce n’est pas totalement suffisant, ce n’est qu’en disposant de ˆ donnees comptables, auditables, que l’on pourra ensuite mener un vrai debat sur ´ ´ la soutenabilite des finances publiques. ´ L’effort de consolidation et la globalisation de l’approche doivent porter sur les differentes phases, de la prevision a l’execution en passant, surtout, par l’amelioration ´ ´ ` ´ ´ de la gestion publique et de l’efficacite des politiques publiques, dont nous avons ´ ´ eu une illustration a travers la question des operateurs de l’Etat. Si nous voulons ` ´ plus de clarte et de transparence, il est ainsi difficile d’avoir une vision d’ensemble ´ de la politique relative a la recherche ou a l’enseignement superieur si l’on n’integre ` ` ´ ` pas les universites ou les organismes de recherche dans le champ etudie. C’est une ´ ´ ´ evidence. On en voit d’ailleurs les benefices immediats, du moins pour le citoyen ´ ´ ´ ´ et pour les institutions superieures de contro : c’est seulement une fois que tout ´ ˆle est consolide que l’on peut porter une appreciation sur chaque politique menee, ´ ´ ´ ´ parfois conjointement par l’Etat, ses operateurs, les collectivites locales et meme les ´ ´ ˆ organismes de securite sociale. ´ ´ J’espere vous avoir convaincu, en appui des intervenants de ce colloque, que la ` consolidation etait un des instruments decisifs d’une meilleure coherence des finances ´ ´ ´ publiques. Elle est aussi et surtout une illustration de la complementarite des missions qui ´ ´ incombent aux institutions superieures de contro : des donnees auditables, qui ´ ˆle ´ font l’objet d’une opinion de certification, permettent ensuite un meilleur contro ˆle des organismes agissant au nom de la puissance publique, ce qui in fine rend plus aisee l’evaluation des politiques publiques. Je ne pense pas trahir la pensee de ´ ´ ´ nombreux magistrats en disant que cela nous rendrait la tache plus simple. ˆ Mais nous ne sommes pas les seuls acteurs qui apprecieraient une plus grande ´ coherence des finances publiques. En effet, il n’a pas pu vous echapper, au cours ´ ´ ´ des mois qui viennent de s’ecouler, que les gouvernements et les Etats avaient l’epee ´ ´ ´ dans les reins. Les acteurs financiers internationaux, investisseurs, regulateurs et ´ agences de notation, attendent plus de transparence et sanctionnent toute incertitude et toute hesitation : ils scrutent nos resultats et nos annonces avec un soin meticuleux, ´ ´ ´ et pour tout dire parfois tatillon. Marie-Pierre Cordier a rappele les efforts qui ´
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