Hors collection - La transparence des finances publiques : vers un nouveau modèle - 138

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REFLEXIONS SUR LES PARTENARIATS PUBLIC-PRIVE

deliberee et tranchee une strategie economique, c’est-a-dire un positionnement econo´ ´ ´
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mique, des choix offensifs de clients, de metiers, de specialites, pour trouver sa place
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dans l’economie mondiale. J’ai eu de nombreux debats avec de hauts responsables du
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secteur public, qui sont tous des amis, et je me suis vu repeter que tout cela etait
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faux, errone. Au-dela, je me souviens de debats avec des representants du FMI ou
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de la Banque mondiale, dont l’influence etait grande a l’epoque, et qui me disaient
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que c’etait courir a la catastrophe que de penser qu’un Etat pouvait choisir un
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positionnement comme une entreprise le fait au plan des clients et des metiers (par
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metier j’entends production de biens et de services). Pour eux, le ro de l’Etat
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dans l’economie etait simplement d’assurer une stabilite macroeconomique et d’ame´
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liorer, de facon transversale, de facon horizontale, l’environnement des investisseurs
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et des entreprises.
C’est donc avec une certaine jubilation que j’ai vu le virage que notre pays a
pris au debut des annees 2000 lorsque sont apparus successivement la Vision 2010
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pour le tourisme, puis le Plan Emergence pour l’industrie et pour l’offshoring, puis
la Vision 2015 pour l’artisanat, le Plan Halieutis pour l’agroalimentaire issu des
produits de la mer, ou encore le Plan Maroc vert pour l’agriculture et l’agroalimentaire
issues des produits de la terre, etc.
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Le deuxieme ro de l’Etat dans l’economie etait en train de se mettre en place :
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celui d’un Etat stratege, visionnaire. Un Etat qui concoit et qui trace des chemins
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de developpement, avec leur financement, pour federer, motiver, rassurer, mobiliser
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des acteurs prives nationaux d’abord mais aussi etrangers.
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Mesdames et Messieurs,
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L’Etat sait bien que ce n’est pas lui qui cree des emplois dans l’economie. Au
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Maroc, sur 150 000 emplois nouveaux par an, l’Etat et les entreprises publiques ne
representent pas plus de 10 % a 15 % de cette creation nette d’emplois. Puisque
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le dernier maillon de la chaîne dans la creation d’emplois est l’entrepreneur, l’entre´
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prise, l’Etat a une responsabilite directe sur l’epanouissement et la bonne sante des
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entreprises : ce sont ses instruments a lui pour la creation d’emplois. De ce fait,
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un troisieme role de l’Etat apparaît. Il ne suffit pas qu’il prepare le terrain comme
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la haute fonction publique, sous l’influence du FMI et de la Banque mondiale, le
repetait. Il ne suffit pas non plus qu’il etablisse des plans de developpement sur
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dix annees pour son economie.
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Il faut en plus que l’Etat veille a l’apparition, au renforcement d’un tissu d’entrepri`
ses marocaines. Il faut qu’il vise l’emergence d’entreprises fortes, perennes, de leaders
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sectoriels dans les metiers ou le Maroc est positionne, ainsi que de leurs sous´
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traitants. Ce troisieme ro de l’Etat, je le qualifierai d’Etat coach en utilisant le
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terme anglo-saxon pour l’entraîneur, tel l’entraîneur d’une equipe de football. Selon
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moi, un Etat qui reussit est un Etat qui installe la meme complicite, la meme
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proximite, la meme connivence entre lui-meme et les entreprises qu’un entraîneur
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de football doit construire avec ses joueurs. Dans cette approche qui commence a
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