Transparence des contrôles administratifs : le cas de l'Inspection générale des finances Benyoussef Saboni Inspecteur général des finances La transparence des finances publiques constitue le gage de la bonne gouvernance dans la mesure où elle permet de faire connaître les procédures et les modes de gestion des deniers publics et de rendre compte des résultats de cette gestion de façon claire et... transparente. Aujourd'hui, il est clairement admis qu'il existe une relation dialectique entre la transparence et la reddition des comptes. Outil de responsabilisation, la transparence sous-tend donc le contrôle et la reddition des comptes. De son côté, le contrôle des finances publiques vient renforcer la transparence en donnant une assurance sur la qualité des informations produites, en renseignant sur l'état de fonctionnement des systèmes de gestion et d'information, en mettant en évidence les zones de risque et d'opacité et en constituant un facteur de dissémination des bonnes pratiques managériales. Corps supérieur de contrôle des finances publiques, institué auprès du ministre des Finances par la loi du 14 avril 1960, l'Inspection générale des finances (IGF) a adopté un mode de gouvernance consacrant des pratiques de transparence et joue un rôle majeur dans le développement des valeurs d'éthique et de transparence dans la gestion du secteur public. En réponse à l'évolution et aux enjeux actuels de la gestion des finances publiques, l'IGF entend réorienter son action en vue de consolider les mécanismes de transparence dans la perspective de renforcer sa mission de protection des intérêts financiers publics et de contribuer efficacement à l'amélioration de la transparence et des performances des entités auditées.