Témoignage sur le pilotage des réformes en finances publiques au Maroc Fathallah Oualalou Maire de la ville de Rabat depuis 2009 Ministre de l'Économie et des Finances de 1998 à 2007 Je suis très heureux de contribuer une fois encore, dans le cadre de ce témoignage, à cette rencontre devenue annuelle et qui constitue désormais un grand moment franco-marocain et également entre marocains responsables en matière de finances publiques pour continuer la réflexion et l'action dans ce domaine. Je dois dire que lorsque Nourredine Bensouda, Trésorier général du Royaume, m'a demandé d'apporter un témoignage sur la période durant laquelle j'ai eu le plaisir d'avoir la responsabilité du ministère de l'Économie et des Finances, j'ai hésité. Je voulais même dire non, ayant tenu ces dernières années à respecter ce qu'on appelle l'obligation de réserve. Je crois que je peux maintenant dépasser cette décision et vous parler de cette période de responsabilité, même si cela implique de dépasser aussi une quelconque modestie. C'est un témoignage sur une période que je considère comme historique. Toutes les périodes ont leur histoire, mais il y a des périodes que l'on peut considérer comme fortement historiques parce qu'elles ont véritablement marqué l'histoire de notre pays. C'est une période où le Maroc a adhéré dans sa globalité à la logique de la réforme. Il a lié la réforme au progrès. Ceci lui a permis d'avancer à un rythme significatif sur le plan quantitatif et sur le plan qualitatif ; ce qui lui a aussi permis de consolider tout ce qui est essentiel dans ce pays. C'est important pour se prémunir et pour bien réagir aux moments des difficultés, aux moments disons très compliqués. Je vais présenter ce témoignage en deux parties ; la première est d'un caractère général et présente les caractéristiques ainsi que le cadre général de la période concernée (1998-2007) ; la seconde me permet de me situer