Contextes - Les blogs juridiques et les enjeux d'une dématérialisation de la doctrine - 143

NOMÔDOS

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seule une poignée de collaborateurs transfère effectivement des informations. Celles-ci, sauf exceptions44, ne sont communiquées ni régulièrement
ni en fonction d'un domaine disciplinaire de veille, mais plutôt au hasard
des occasions ou des activités propres des chercheurs.
Considérant le temps de recherche des informations, qu'un système
d'abonnement (lettres d'informations et flux RSS) ne permet pas de
réduire assez, considérant le temps de mise en forme des posts à partir
de documents de formats aussi variés que malcommodes, de documents
souvent incomplets, imposant des recherches ou des opérations complémentaires, considérant en conséquence que chaque post mobilise un auteur
pendant vingt minutes en moyenne (soit, dans les conditions actuelles,
près de 150 heures par an), il apparaît de manière évidente que la présente
organisation n'est pas en mesure d'assurer dans la durée un fonctionnement
efficace et régulier. En effet, les limites sont bientôt atteintes, en raison
même de cette chronophagie, ajoutée aux obligations courantes de tout
enseignant-chercheur à temps plein, publiant et raisonnablement investi
dans les différentes tâches administratives universitaires.
Il ne convient pas tout simplement de déplorer un état de fait. L'auteur
principal doit en effet assumer une responsabilité morale essentielle dans
la situation : en tardant à systématiser une organisation alternative rationnalisée, en tardant à recourir à d'autres instruments techniques et d'autres
institutions d'adossement (tel Calenda.org45), comme en se refusant à une
structuration formelle propre et en comptant sur une auto-organisation
de l'équipe, il a de facto maintenu le statu quo. Il convient désormais de
franchir le pas à brève échéance, en choisissant des modalités adaptées
susceptibles de résoudre les difficultés rencontrées46.
Quant aux ambitions initiales de Nomôdos, son succès national réel
atteste de ce qu'elles sont en partie atteintes (cf. supra), pour autant, le
désenclavement national demeure tout à fait incomplet : s'il est permis de
croire que quelques chercheurs étrangers, travaillant certainement sur la
44. Ces éléments se vérifient d'après la mention de l'origine de l'information (si aucune
mention ne figure, cela signifie que l'information a été repérée par l'auteur du post ; si le
post comporte, en en-tête « Information transmise par... », cela signifie au contraire qu'une
personne déterminée l'a communiquée). Parmi les pourvoyeurs réguliers d'informations,
outre Fr. F. Martin, les principaux sont, selon des régularités et des quantités variées : Fr.
Audren, P. Bonin (Univ. Paris 1), A.-S. Chambost, Fr. Dhondt, C. Dounot, S. Falconieri,
Fl. Garnier, L. Kondratuk, A. Mergey et Fl. Renucci.
45. Calenda.org : « Le Calendrier des Lettres et des Sciences humaines » (http://calenda.
org). Des discussions et des rapprochements ont été tentés (de part et d'autre) avec cette
organisation centrale en sciences humaines et sociales, qui n'ont cependant pas abouti.
46. Des discussions dans ce sens ont actuellement lieu avec l'Université juridique numérique francophone (UNJF : http://www.unjf.fr) et la Conférence des Doyens Droit et
Science politique (http://www.univ-droit.fr), lesquelles devraient aboutir courant 2015.

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