L'organisation des activités des avocats Cette sous-traitance se réalise par la voie des filiales ou des bureaux à l'étranger des cabinets mais elle s'effectue aussi par l'intermédiaire de « pure players », via des agences spécialisées dans ce type d'intermédiation témoignant d'un véritable marché du droit. Elle concerne des activités assez routinières et s'appuie sur le développement des NTIC et des procédures de certification (normes ISO) qui garantissent la confidentialité des données et la sécurité des transactions. Une étude récente montre que cette pratique porte essentiellement sur les fonctions support fortement codifiables et donc informatisables des cabinets d'avocats50. Citons l'exemple de cabinets indiens qui sont mobilisés par ces derniers pour sous-traiter les demandes systématiques de dépôt de brevets des entreprises auprès des offices de propriété industrielle. L'étude souligne également que certains cabinets d'avocats (britanniques en l'occurrence) se spécialisent dans la sous-traitance, tout en gardant leur activité principale, car ils ont beaucoup investi dans des outils de gestion propres à cette activité accessoire. Cette pratique est encore peu répandue parmi les cabinets français mais elle se développe dans les pays de langue francophone comme la République de Maurice ou le Maroc, avec des cabinets d'avocats locaux qui proposent des tarifs très compétitifs. Si cet outsourcing hautement sécurisé permet de gérer des fluctuations conjoncturelles à moindre coût, il 50. Voir Day One, « Étude sur les pratiques d'externalisation des prestations juridiques », mai 2013. 176