DANIEL COHEN 171 appréhendés par ses créanciers. Il ressort en définitive qu'un nouvel équilibre est possible : le cantonnement doit laisser place au dépassement de l'immunité d'exécution des États en matière d'arbitrage international ; largement entrouvert, en France comme à l'étranger, ce dernier se trouve aujourd'hui au seuil de sa réalisation. Loin d'être révolutionnaire, plus en phase avec les impératifs de la théorie juridique et des réalités pratiques, il permettrait, tout en garantissant aux États une sauvegarde légitime de leurs seuls biens et créances liés à leurs activités régaliennes, à leurs créanciers de saisir tous les autres biens qui, dans le contexte globalisé du commerce international auquel participent très largement les États, ne nécessitent aucune protection particulière.