344 RÉFLEXIONS SUR LES SANCTIONS APPLICABLES À LA SENTENCE ARBITRALE en cause son statut de sanction de principe. Dans son appréciation de chacun des cas d'annulation, la jurisprudence cherche un équilibre entre une interprétation large qui remettrait en cause l'intérêt de recourir à l'arbitrage et un laisser-faire qui rendrait son contrôle inutile ou illusoire. Une étape supplémentaire ne doit-elle pas être franchie ? Avec un renvoi plus fréquent à l'arbitre apparaîtrait une autre forme de coopération du juge à l'arbitrage, non plus pour sa mise en place ou pour le déroulement de sa procédure, mais pour assurer la qualité et l'effectivité de la sentence. L'existence d'un réel contrôle de la sentence, mais d'un contrôle mesuré et débouchant sur des sanctions adaptées, pourrait constituer l'un des points forts d'une législation. Le droit de l'arbitrage n'a pas totalement épousé l'évolution que les sanctions ont connue en droit positif. Cela n'est sans doute pas complètement réalisable en raison de l'autonomie qui caractérise la matière, mais la piste mérite d'être suivie.