Justice et médias Dans le prolongement du téléfilm, une pétition est initiée sur le site Change.org, intitulée « Sauvons celles qui sont encore vivantes ». Celle-ci reprend le texte de la tribune du JDD et donne rendezvous à toutes les bonnes volontés pour une manifestation organisée le 6 octobre suivant à 15 heures devant le palais de justice. La manifestation ne réunira que quelques dizaines de personnes. Mais au 5 janvier 2019, la pétition recueillait déjà 714 193 signatures. La mobilisation est assez vite retombée, échouant à modifier le Code pénal pour faire admettre ce qui ressemble fort à un meurtre. Mais la pression médiatique qui a débuté dès l'issue du premier procès est quand même parvenue à détruire entièrement le travail judiciaire de deux cours d'assises. C'est suffisamment inédit et inquiétant pour mériter que l'on y regarde de plus près. Trois balles mortelles tirées dans le dos Tout commence le 10 septembre 2012 lorsque Jacqueline Sauvage, 65 ans, appelle les pompiers à 19 h 27 pour leur annoncer qu'elle a tué son mari à la Selle-sur-Le-Bied (Loiret). C'est une journée ordinaire. Jacqueline Sauvage passe sa matinée à régler des questions relatives à l'entreprise familiale de transport routier. Elle tente de joindre en vain son fils pour lui dire que le nouveau disque pour son camion était arrivé. Elle s'occupe avec sa fille de quelques factures, évoque les difficultés de l'entreprise familiale de transport routier dont elle assure la gestion. Au déjeuner, son mari a déjà bu, comme trop souvent. Les difficultés de l'entreprise 126http://www.Change.org