Justice et médias ce qu'un jury populaire a pu comprendre de ces querelles d'experts et surtout quel crédit il a pu leur accorder face aux souffrances de la victime. Envoyé spécial victime du « Let nothing go » ? Un article du site Pure Medias publié le 21 janvier évoque plus de 500 signalements de l'émission au CSA entre le jeudi de sa diffusion et le lundi suivant. Les services de fact checking des journaux ont aussi été sollicités, preuve s'il en était besoin qu'à vouloir trop prouver, Envoyé spécial a suscité une certaine méfiance. C'est Libération ici qui exprime le mieux les limites d'interprétation de la décision de justice américaine, dans ses réponses aux questions des lecteurs suite à la diffusion de l'émission : « cette causalité "substantielle" est une lecture juridique du problème et non scientifique. Il est rarement possible de lier de manière certaine un cancer à une cause précise »6. De son côté, Envoyé spécial a publié sur le site FranceTVinfo.fr le 22 janvier une réponse circonstanciée aux critiques intitulée « Envoyé spécial sur le glyphosate : nos réponses aux intox qui circulent sur les réseaux sociaux ». Notons au passage que les intéressés analysent les critiques qui leur sont adressées comme une simple opération de lobbying destinée à discréditer leur travail. « Nous nous y attendions, les "Monsanto papers" révèlent d'ailleurs l'existence par le passé d'un programme baptisé "Let nothing go" ("ne rien laisser passer"), mis en place par la firme agrochimique, 6. « Quel est le vrai du faux dans les critiques de l'émission d'Envoyé spécial sur le glyphosate ? », par Olivier Monod, 23 janv. 2019. 198http://www.FranceTVinfo.fr