Droit du Maroc La société est un contrat permettant l'association des apports, la recherche du partage de bénéfices et par extension l'affectio societatis. La loi distingue les sociétés commerciales des sociétés civiles. Une autre classification est reconnue par la doctrine : l'associé réalise un apport en contrepartie et en proportion duquel il contribue aux pertes, reçoit les bénéfices et détient des titres sociaux. Les sociétés civiles sont singulières en ce qu'elles n'entrent pas dans ces classifications établies traditionnellement pour les sociétés commerciales : leur nature interdit que leur objet soit l'exercice d'une activité commerciale telle que la société civile immobilière ou professionnelle. Les groupements d'intérêt économique sont aussi particuliers. Cette association de personnes morales ne peut juridiquement être qualifiée de société puisque n'étant pas dotée de la personnalité morale. L'activité du groupement doit se rattacher à l'activité économique de ses membres et ne peut avoir qu'un caractère auxiliaire par rapport à celle-ci. Les sociétés de personne regroupent les sociétés dans lesquelles est prise en considération la personne de chacun de ses associés. Ainsi l'entrée dans cette société « fermée » n'y est pas libre mais soumise à la volonté des autres associés. Le régime de référence est celui de la société en nom collectif (SNC) qui a comme caractéristique particulière d'accorder le statut de commerçant à ses associés tout en les rendant solidairement et indéfiniment responsable du passif social. Les créanciers sociaux peuvent ainsi demander le paiement intégral de leur dette à l'un des associés après vaine mise en demeure de la SNC. Conséquence directe de l'intuitu personae, la cession des titres sociaux n'est possible que sur accord unanime des associés. Il existe deux types de sociétés de capitaux. La société anonyme (SA) est le régime modèle de ce type de sociétés où l'intuitu personae s'efface au profit des intérêts pécuniaires à s'engager au contrat de société. La responsabilité des associés y est proportionnelle à leurs apports, la cession de leurs 100