L'identité française et la loi rétablissement des restrictions à l'exercice de certaines professions, de certains droits civils ou politiques que subissaient les étrangers naturalisés pendant un délai de cinq ou dix ans. Ces restrictions ont complètement disparu du droit français de la nationalité en 1983. D. L'assimilation comme catégorie légale C'est un curieux paradoxe français : alors que les acteurs du débat public ne finissent pas de se demander s'il vaut mieux « assimiler » ou « intégrer » les personnes ayant des origines étrangères - qu'elles soient d'ailleurs elles-mêmes intéressées ou non à devenir Français - le concept d'« assimilation » a pour sa part une remarquable permanence dans le lexique juridique et administratif, ainsi d'ailleurs que dans certains textes de démographes ou de linguistes. Plus exactement, les deux expressions coexistent dans le langage juridique et administratif contemporain, comme si, au fond, elles y étaient synonymes. Un arbitrage lexical veut apparemment que les pouvoirs publics fassent référence aussi bien à l'assimilation qu'à l'intégration dans le droit de la nationalité, mais exclusivement d'intégration dans le droit de l'entrée et du séjour en France. À bien y regarder en effet, l'assimilation visée dans la naturalisation est jumelle de l'« intégration républicaine en France » et du « contrat d'accueil et d'intégration » des étrangers admis pour la première fois au séjour en France, ceux entrés régulièrement en France entre l'âge de seize 56