Hors collection - La gouvernance financière des villes au Maroc et en France - 155

ABDELLATIF BENCHRIFA

147

des voies et places publiques et la collecte des ordures ménagères et des
déchets assimilés, leur transport à la décharge, leur traitement et leur valorisation, la circulation, le roulage, la signalisation des voies publiques et le
stationnement des véhicules, la préservation de l'hygiène, les marchés de
gros et les marchés communaux, les abattoirs, l'abattage et le transport de
viandes et de poissons, les halles aux grains, les gares routières de transport
des voyageurs et l'entretien des parcs naturels. À ceci s'ajoutent les perspectives offertes en matière de compétences partagées : Ces compétences
ne relèvent pas légalement de la commune, mais cette dernière peut s'y
associer avec l'État, dans la mesure où cela a un impact sur son territoire.
Ainsi, la commune peut contribuer, dans la limite de ses ressources, aux
actions suivantes : le développement de l'économie locale et la promotion
de l'emploi ; la promotion et l'encouragement des investissements privés et
des conditions de travail des entreprises ; la création des maisons de jeunes,
des crèches et garderies, des foyers féminins ; la création des maisons de
bienfaisance et des maisons de retraite, des centres sociaux d'accueil ; la
création des centres de loisirs et des complexes culturels ; la création des
complexes sportifs, des stades et des terrains de sport, des salles couvertes
et des instituts sportifs ; l'entretien des écoles d'enseignement fondamental,
des dispensaires situés dans le ressort territorial de la commune ; l'entretien
des routes nationales traversant le centre de la commune et son périmètre
urbain et la réalisation et l'entretien des routes et des pistes communales.
On est donc là devant des obligations qui exigent des moyens conséquents.

C. Estimation des besoins par poste d'investissement
À partir de ces « compétences », un travail d'estimation des besoins est
nécessaire pour essayer d'identifier les financements requis. En fait, il y a
eu plusieurs tentatives pour estimer ces besoins. Déjà, à titre d'exemple en
2010, un travail fait par la CCR2 a estimé, en vue de ramener à la moyenne
nationale les indicateurs de développement humain, les besoins au niveau
national, y compris des villes, en investissements à un montant compris
entre 120 et 240 milliards de dirhams selon la variante.
Par ailleurs, au niveau de la Direction générale des collectivités locales,
un travail fait en 2009 avait estimé les besoins des villes, sur vingt ans, par
rapport à un certain nombre de domaines, toujours en matière d'infrastructures et de services de base précisément, à environ 280 milliards de
dirhams, comme le montre le tableau 2 ci-dessous.

2. La Commission consultative sur la régionalisation.
Hors collection - La gouvernance financière des villes au Maroc et en France

Table des matières de la publication Hors collection - La gouvernance financière des villes au Maroc et en France
