MOHAMED CHERKAOUI 49 (Cherkaoui 1986). Au niveau global, un simple examen de l'évolution du taux brut de scolarisation de 1960 à 2010 ne laisse aucun doute sur les progrès qu'a connu le Maroc durant les cinq dernières décennies. Ce taux de scolarisation est passé de presque 33 à plus de 116 % (Figure 4). Que ce pourcentage dépasse les 100 s'explique par le mode de calcul de ce taux puisqu'il est égal au total de tous les jeunes scolarisés sans distinction d'âge divisé par le total de la population scolarisable. Le taux net ne peut pour sa part dépasser les 100 % puisqu'il se calcule sur la base de la population scolarisée ayant l'âge officiel d'une scolarisation divisée par la population scolarisable de même âge. En 2009, le taux net de scolarisation dépasse 90 % pour l'ensemble du Maroc. Figure 4 : Évolution du taux brut de scolarisation primaire 1960-2009 140 120 100 80 60 40 20 0 1 05 10 15 20 25 30 35 40 45 50 C. l'allongement de la durée des études : outre le recul de l'âge légal des études, les familles, conscientes de la corrélation entre niveau d'éducation et emploi, investissent de plus en plus dans l'instruction formelle de leurs enfants, espérant ainsi améliorer leur avenir professionnel ou les immuniser contre une éventuelle mobilité descendante. D. l'âge moyen au premier mariage est de plus en plus tardif pour les deux sexes. De 1960 à 2010, il passe en milieu urbain de 24 à 33 ans pour les hommes et de 17 à plus de 27 ans pour les femmes. On remarque les mêmes tendances pour le milieu rural. Les données de l'année 2010 sont extraites de l'Étude nationale démographique à passages répétés (ENDPR) conduite par le Haut Commissariat au plan entre 2009 et 2010. Nous ne disposons pas encore des résultats du dernier recensement de 2014, mais nous pouvons parier que cet âge a augmenté. Ces changements sont spectaculaires lorsqu'on les compare à ceux de sociétés industrielles avancées comme la France. Selon l'Institut national de la statistique et des études 0