80 LES 25 ANS DE LA RELANCE DE LA CODIFICATION l'Économie dès mars 2014. Elle a été exposée par le Gouvernement tout au long des travaux parlementaires et rappelée par le ministre de l'Économie en juillet dernier lorsqu'il présentait en Conseil des ministres l'ordonnance relative aux marchés publics, et il a été donné de constater que les parlementaires étaient intéressés par l'idée de ce Code de la commande publique. Le travail restant à faire est considérable. Même si l'architecture du droit de la commande publique aura été remanié à l'issu du travail de transposition, le travail de codification sera encore considérable. La méthode suivie pour l'établissement du Code des relations entre le public et l'administration pourrait inspirer nos travaux sur le Code de la commande publique avec la constitution d'une équipe de rapporteurs et l'association d'experts. Quel que soit le calendrier du vote de l'habilitation, nous souhaiterions pouvoir établir un plan du futur code sous l'égide de la Commission supérieure de codification, et achever ce travail dans les mois qui suivront ou l'année qui suivra. Pour terminer le propos, je confesse que l'opération qui vient d'être décrite est paradoxale. Durant la période séparant l'entrée en vigueur des textes de transposition et la publication du Code de la commande publique, elle va aboutir à la disparition d'un Code de la commande existant, puisque le Code des marchés publics sera donc abrogé par l'ordonnance du 23 juillet 2015. Le prix qui sera à payer dans cette opération est la perte temporaire du Code des marchés publics. L'état du droit des marchés publics et des concessions est si touffu aujourd'hui qu'il y a un intérêt à aller dans ce sens, afin de mettre en harmonie ces deux notions au niveau national et européen, mais aussi afin d'offrir aux usagers de ce code un droit plus accessible et plus lisible.