Une lecture « internationalisée » du contrôle des finances publiques que les normes professionnelles sont élaborées afin de satisfaire quatre objectifs : « - décrire le déroulement des travaux de la Cour et des chambres régionales et territoriales des comptes dans tous leurs aspects significatifs ; - offrir les développements méthodologiques nécessaires et suffisants pour permettre leur compréhension par ceux qui réalisent les travaux, ceux qui sont sollicités à ce titre et ceux à qui les résultats de ces travaux sont destinés ; - respecter une organisation identique et une présentation homogène, ne comportant pas de renvoi à des textes ou des outils internes ; - former un ensemble autonome et cohérent avec les normes internationales d'audit des institutions supérieures de contrôle (ISSAI) édictées par l'INTOSAI ». La curiosité juridique ne tient pas tant au fait que le législateur ait délégué cette adoption de règles professionnelles qu'à l'intrusion en ce domaine de « normes » que n'a pas élaborées le législateur ni réellement la Cour des comptes. Celles-ci sont présentées comme des règles internationales, fruit des activités d'une organisation dont la Cour des comptes est membre. Or, il n'y a pas d'interrogation réelle et approfondie sur cette production « normative » opérée dans le cadre d'un simple lieu de travail commun qui n'a pas été créé par les États, ne relevant pas d'une démarche conventionnelle usuelle, mais dont les normes sont 125