E Pluribus Unum. Du creuset américain ces derniers furent suspendus de l'école sur le fondement d'un règlement administratif distinct de la loi de l'État relative aux vaccinations. Ce sont donc les deux textes que les parents contestèrent pour violation du libre exercice de leur religion. Et, après la juridiction fédérale de première instance, la cour fédérale d'appel rejeta leurs prétentions. Dans le prolongement des arrêts Jacobson v. Massachusetts et Prince v. Massachusetts de la Cour suprême de 1905 et 1944, la cour reconnut à l'État de New York le pouvoir d'exiger une vaccination des enfants. Et les textes de l'État furent d'autant plus validés par la cour que celle-ci les jugea « neutres » par rapport aux croyances religieuses. Le cas le plus surprenant d'objection religieuse en matière médicale est peut-être celui de la « prière médicale » sur lequel la cour suprême du Wisconsin a eu à se prononcer dans un litige où la question était de savoir si la mort d'une adolescente « soignée par la prière » est un homicide par imprudence commis par les parents. La cour a rendu le 3 juillet 2013 un arrêt qui limite la portée d'une disposition de la législation de l'État tendant à garantir une immunité pénale aux parents ayant choisi de faire « soigner » leurs enfants « par la prière ». La cour suprême du Wisconsin a validé, en effet, des verdicts de jurys criminels qui avaient condamné pour homicide par imprudence un couple ayant choisi de soigner par la prière plutôt que médicalement sa fille de onze ans atteinte d'une maladie grave et non diagnostiquée. Leilani et Dale Neumann ont tous deux été condamnés à 364