L'individualisation de la réparation du préjudice corporel Les limites que le droit frôle ici sont celles de l'éthique, de l'humain, des questions qui exigent que l'on prenne la mesure exacte des implications philosophiques et éthiques qui peuvent éventuellement résulter de ces évolutions. B. L'individu dans la relation à son environnement Nous avons constaté à plusieurs reprises que qu'entre la lésion occasionnée par le dommage et la réparation du préjudice proprement dite s'intercalent des paramètres extérieurs tenant à l'environnement du blessé. Le préjudice est aussi le produit d'un contexte qu'il est essentiel de prendre en compte. C'est en effet dans l'agencement propre d'une personne à son univers ambiant que l'existence quotidienne peut se décrire et se comprendre. En premier lieu, le moyen le plus évident et le plus intuitif pour améliorer les conditions de vie du blessé de la manière la plus concrète et la plus adaptable, et donc de personnaliser la réparation de son préjudice, consiste dans « l'humanisation » de son environnement par l'attribution d'une aide humaine capable de seconder les défaillances du blessé au sein même de son environnement le plus quotidien. Capable donc par sa présence et sa vigilance de rendre cet environnement plus maîtrisable et moins hostile. 357