Cinq années au service des professions libérales à Bruxelles L'obstacle est-il seulement idéologique pour les professions libérales ? Pas seulement, vous avez raison. La raison profonde de cette difficulté des professions à se saisir de la question est qu'elles ont encore du mal à se penser comme de véritables entrepreneurs. Davantage préoccupées du respect de leurs règles déontologiques que du développement de leur cabinet, les professionnels libéraux n'ont pas conscience que les règles s'imposant à leur profession brident aussi leur activité. Ils ont encore moins conscience de l'intérêt qu'ils pourraient tirer de l'assouplissement, au sein des autres États-membres, de ces règles, car ils n'envisagent pas le développement transfrontalier de leurs activités. Or il faut savoir chausser une double lunette ! Ce regard double est indispensable. Cet exercice d'évaluation des réglementations est l'occasion d'analyser les moyens de développement et de croissance de leur secteur, comme la DG Entreprise les y a invités lors des travaux préalables au rapport conjoint « Bolstering the business of the liberal professions »39. N'y a-t-il pas contradiction à concevoir des professionnels libéraux entrepreneurs ? N'est-ce pas un oxymore ? Oui, au sens où un professionnel libéral doit toujours faire primer la qualité du service sur la recherche du 39. Rapport élaboré par la DG Entreprise suite aux réunions du groupe de travail composé des représentants des organisations professionnelles entre 2013 à 2014, et publié officiellement par la Commission en janvier 2016. 100