rÉMI PeLLeT 73 de prélèvement proportionnel non correcteur des écarts de richesse et une allocation sélective des ressources au profit des plus défavorisés. Mais tous les systèmes socio-fiscaux combinent ces deux logiques selon des modalités qui varient d'une branche de la protection sociale à l'autre (retraite, maladie, famille, etc.). Il n'est donc pas nécessaire d'entreprendre « une révolution fiscale » aventureuse pour augmenter la progressivité du système socio-fiscal français. D'autre part et enfin, la réduction des inégalités de revenu ne devrait pas être un but en soi car, si elle est trop forte, elle peut se traduire par un appauvrissement général de la société tandis qu'à l'inverse, un accroissement des écarts de richesse peut s'accompagner d'une amélioration de la condition des plus pauvres.