MOHAMED FOUzI MOURJI 83 qui servent de « laboratoire » aux décideurs. Ils leur permettent d'optimiser le choix des combinaisons de mesures à prendre1. La communication est articulée en trois points : 1) une présentation des variables mises en jeu dans les modèles usités ; 2) une description à partir d'un schéma des modalités d'usage de ces modèles, en s'appuyant sur des exemples pour illustrer le propos ; et 3) une discussion des limites de l'exercice de prévision et des précautions à prendre. I - PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES MODÈLES D'AIDE À LA DÉCISION EN MATIÈRE DE FINANCES PUBLIQUES Nous donnons ici un aperçu des variables spécifiques aux outils mentionnés ainsi que des relations qui sont définies pour tenir compte de la particularité du domaine (politique et sensible aux réactions des agents) couvert par ces travaux de modélisation. A. Les variables On définit dans un premier temps les variables que les décideurs peuvent « manipuler », fixer en vue d'atteindre des objectifs. Pour les besoins de la schématisation faite plus loin, désignons cette première catégorie de variables par Xi : quantité de l'instrument numéro (i) utilisée par le décideur. Avec i = 1, 2, ......, m, qui signifie que les décideurs disposent de m instruments. Exemples : i = 1 : Dépenses publiques globales. i = 2 : Taux des impôts indirects. i = 3 : Taux de salaire dans la fonction publique (ou le SMIG) i = 4 : Taux de l'IR ou de l'IS i = 5 : Investissement public ... 1. Cela permet donc de parvenir à de réelles stratégies, adaptatives (notamment aux données de la conjoncture) et en particulier d'éviter « l'incrémentalisme » budgétaire » évoqué dans la communication de M. Bensouda (lors de la séance inaugurale au colloque dont cet ouvrage constitue les actes).