Sélectionner à l'entrée de l'université de la Vie et de la Terre. Un lycéen ne disposant pas de ces prérequis pourra s'inscrire après avoir comblé ses lacunes, par des cours d'été ou par la validation de modules universitaires ». Souhaitant passer à une « sélection au mérite », Marine Le Pen jugeait « indiscutable que des prérequis doivent être définis à l'entrée de l'université ; et c'est pour cette raison que je ferai évoluer le code de l'Éducation afin de mettre fin au principe de non-sélection ». François Fillon entendait « laisser la liberté aux universités de créer des filières d'excellence. (...) Dans les filières en tension, fin de la sélection par algorithme ou tirage au sort et préférence à ceux qui se sont préparés dès le lycée à la voie pour laquelle ils postulent et qui ont l'envie et le talent nécessaires pour y parvenir ». Benoît Hamon déclarait vouloir « réinventer l'orientation dans le supérieur pour mettre fin au double phénomène des amphithéâtres surchargés et des décrochages en licence. (...) Nous devons également veiller aux continuités et synergies entre lycées et enseignement supérieur, ce qui passe notamment par une réforme du premier cycle de l'enseignement supérieur avec un tronc commun ». Ce florilège très incomplet montre qu'il est indispensable de percer un abcès qui ne cesse d'enfler : il faut réformer les modalités actuelles d'accès au premier cycle universitaire - on ne trouve d'ailleurs aucun défenseur du statu quo qui dure depuis la loi Savary. Mais sur quelles bases ? Le présent ouvrage entend contribuer à ce débat fondamental pour la société, qui ne doit plus être différé. 36