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L'urbanisme opérationnel : deuxième bloc du droit de l'urbanisme

Les premiers outils d'urbanisme opérationnel apparaissent :
- la zone à urbaniser par priorité - ZUP (cf. décret nº 58-1464) : créée
par arrêté du ministre chargé de la construction dans les communes et
agglomération où l'importance des programmes de construction de
logement rend nécessaire le renforcement ou l'extension d'équipements
collectifs, elle permet de confier à un concessionnaire le projet
d'aménagement, ce dernier étant bénéficiaire des expropriations. Le
financement est assuré en partie par l'État, son représentant local, le
préfet, approuvant les éléments essentiels du projet (plan-masse,
programme, etc.) ;
- la rénovation urbaine (cf. décret nº 58-1465), confiée à des
organismes de rénovation (communes, associations syndicales de
propriétaire ou autres organismes publics ou privés), qui bénéficient des
prérogatives de puissance publique (expropriation) et sont chargés du
programme d'aménagement, le cas échéant du programme de construction.
Les réalisations pendant cette deuxième décennie des Trente Glorieuses
sont importantes.
Une politique résolue de rénovation des îlots insalubres est mise en
œuvre. Les premières destructions commencent en 1955 au cœur de l'un
des îlots les plus misérables de la capitale, le secteur des Amandiers.
C'est le début de vastes opérations d'urbanisme dans Paris : 15 opérations
(40 ha) sont engagées entre 1955 et 1960, deux en régie directe par la Ville,
deux par la SCIC (filiale de la Caisse des dépôts et consignation), les autres
par l'office d'HLM de la Ville. En 1960, 36 hectares sont acquis, le relogement
des habitants amorcé, ainsi que la reconstruction des îlots remaniant
profondément le tissu urbain.
La politique des grands ensembles est lancée. L'une des premières
opérations de ce genre est la construction entre 1959 et 1961 de Sarcelles,
symbole du gigantisme et de l'uniformité des nouvelles cités de la banlieue
parisienne. L'architecte Jacques Henri-Labourdette y a imaginé des
alignements tracés à la règle. Les ZUP sont le support juridique de cette
politique : près de 300 sont créées de 1959 à 1976, permettant la
construction d'un million de logements collectifs. La technique est
employée sur tout le territoire : la Duchère (Lyon), Quartiers nord de
Marseille, etc.
Le PADOG, approuvé en 1960, poursuit les objectifs du PARP de 1956. Il
comporte trois grands principes d'aménagement destinés à faire face à
l'accroissement de la population (de 160 000 à 180 000 personnes par an) :
- la création de 4 centres urbains nouveaux : le Bourget au nord,
Montesson-la Défense (700 ha) à l'ouest, Vélizy (700 ha) au sud ; un à l'est
dont la localisation n'est pas précisée ;
- la construction de neuf grands ensembles proches de Paris : Massy -
Antony ; Créteil ; Alfortville - Maisons-Alfort ; Vitry ; Stains - St-Denis -

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