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Le déroulement du contrôle

Afin de bien démarquer les deux formes de contrôles - politique et financier -, ce sont des fonctionnaires de haut rang appartenant à l'organisme
contrôlé qui rendent compte à la PAC.
Un lieu de pouvoir, la Commission des comptes publics : l'exemple d'Harold Wilson
Harold Wilson fut président de la Commission des comptes publics de 1959 à 1963. Il
devint ensuite deux fois Premier ministre (travailliste) : de 1964 à 1970, puis de 1974
à 1976.
Wilson a accru son influence au sein de la Chambre en devenant président de la
Commission des comptes publics, la puissante commission chargée de déterminer comment l'argent voté par le Parlement a été affecté et dépensé. Bien que ce
poste ait toujours été occupé par un haut responsable de l'opposition, il n'y avait
pas de précédent récent où le poste avait été occupé par un chancelier fantôme [le
ministre des Finances du gouvernement d'opposition]. Wilson, cependant, trouva
un certain nombre d'avantages à la nouvelle position. En accord avec son principe
de longue date selon lequel le pouvoir était renforcé en occupant les postes clefs,
il complétait sa collection déjà exceptionnelle de positions stratégiques. Cela lui
permit, en particulier, de renforcer son emprise sur la politique économique et
financière du parti au Parlement, à un moment où cela était devenu un sujet de
débat. La présidence avait également un avantage pratique : à une époque où les
membres les plus importants de l'opposition n'avaient pas droit à un bureau dans
le palais de Westminster [le Parlement], le président de la Commission des
comptes publics s'en voyait attribuer un : une citadelle de grande importance sur
le champ de bataille psychologique de Westminster.
PIMLOTT B., Harold Wilson, Harper Collins, 1992. Cité par Holding Government to
Account - 150 years of the Committee of Public Accounts, 1857-2007, PAC, 2012,
p. 20.

4. Une illustration du travail de la PAC : la privatisation
des chemins de fer
Le Département des Transports a concédé à plusieurs entreprises privées (Thameslink, Southern et Great Northern, TSGN) le service ferroviaire
dans le sud-est et le nord-est de l'Angleterre, et en Écosse. En janvier 2018,
le NAO a rendu un premier rapport sur le résultat des concessions11. En
avril 2018, c'est au tour de la PAC de rendre un rapport se fondant sur le
travail du NAO12. Les conclusions, dans les deux cas, sont très réservées.
Concernant la concession de la société Govia Thameslink, 146 000 trains
ont été annulés entre juillet 2015 et mars 2017. De plus, jamais autant de
trains n'étaient arrivés en retard sur les lignes dont elle a la charge.
La seconde concession, celle de la côte est de l'Angleterre et de
l'Écosse, est gérée par Virgin Trains East Coast (VTEC). Elle devait durer
11. Report by the Comptroller and Auditor General, The Thameslink Southern and Great Northern
rail franchise, Session 2017-19, HC 528, 10 janv. 2018.
12. Public Accounts Committee, The InterCity East Coast Passenger Rail Franchise, 39th Report
of Session 2010-12, HC 1035, 9 Jul 2011.

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