L'héritage du passé En droit interne, le principe de subsidiarité sert de même désormais de clé de répartition des compétences entre le pouvoir central et les autorités locales dans les domaines de compétences concurrentes. Inscrite à l'article 72 C. par la révision constitutionnelle nº 2003-276 du 28 mars 2003, cette évolution permet d'associer de façon cohérente et coordonnée les différents niveaux d'administration au SPDE. Loin de faire table rase du passé, le SPDE opère ainsi une synthèse originale entre des procédés issus des traditions dirigistes et non dirigistes dont l'alternance a jalonné la politique économique de la France, de l'apparition du capitalisme moderne jusqu'à la période contemporaine. Sa spécificité tient à la façon inédite dont il combine des dispositions parfois anciennes dans un seul et même objectif : permettre à la France de profiter des interstices que lui laissent ses engagements internationaux et européens pour relever les défis de la concurrence auxquels l'exposent la mondialisation et l'avènement du marché unique. La construction du SPDE ne vise ainsi pas tant à mettre la puissance publique « au service du marché » dans le respect des « lois économiques »59 qu'à en faire l'instrument de la préservation des intérêts nationaux face à la concurrence étrangère. 59. En ce sens, v. SIFFERT A., op. cit., p. 283. 37