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L'interpénétration des ordres juridiques

1. La participation de la France aux organisations internationales
57. Son statut de vainqueur de la seconde guerre mondiale explique la
place qu'occupe la France au sein de toutes les grandes organisations internationales qui constituent la nébuleuse onusienne.
Outre qu'elle a exercé la direction de l'OMC par l'intermédiaire de Pascal Lamy de 2005 à 2013, elle est un des 5 membres permanents du Conseil
de sécurité selon l'article 23 de la Charte de l'ONU du 26 juin 1945 (avec les
États-Unis, la Chine, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni).
Elle exerce de plus actuellement la direction générale de l'Unesco et la
présidence du FMI au travers respectivement des personnes d'Audrey Azoulay et de Christine Lagarde (par ailleurs pressentie pour prendre la tête de
la BCE au 31 octobre 2019). Enfin, elle participe activement à l'action d'autres organisations internationales comme le groupe « Banque Mondiale »
qui facilite, par ses investissements, les réformes structurelles nécessaires
à l'insertion des pays en développement dans le grand marché mondial.

2. La participation de la France aux forums internationaux
de discussion
58. La France est également membre fondateur de forums de discussions internationaux plus informels, comme les « Gx ».
Apparu en 1975 à l'initiative du président Valéry Giscard d'Estaing lors du
sommet de Rambouillet, le G5 réunissait alors à côté d'elle l'Allemagne, les
États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni. Le succès de la rencontre a conduit
par la suite à renouveler l'opération, jusqu'à la formation du G7 en 1976.
Marqué par l'admission comme membre à part entière de l'Italie (exclue
de certaines séances en 1975) et du Canada, le G7 s'est transformé en G8, en
1997, avec l'entrée de la Russie et en G20, en 2008, lors du sommet de
Washington. Ont alors été associés aux travaux du groupe l'Afrique du Sud,
l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du
Sud, l'Inde, l'Indonésie, le Mexique, la Turquie et l'Union européenne : soit
des territoires dont l'addition représente 90 % de la production mondiale
brute ; 85 % des échanges internationaux et 66 % de la population planétaire.
Or, l'ensemble de ces « Gx » forme selon l'économiste Michel Aglietta un
« directoire des affaires économiques et monétaires mondiales »7. Si le G20
a d'ailleurs été constitué pour faire face à la crise économique de 2008, l'ensemble des séances du groupe offre aux principaux dirigeants de la planète
un cadre de discussion leur permettant de résoudre des problèmes d'intérêt
commun, pour beaucoup d'ordre économique, dans un contexte international souvent tendu.
Sa présence au sein de ces différentes institutions donne ainsi à la
France l'occasion de peser sur le sens des décisions prises et ainsi
7. « La gouvernance du système monétaire international », Regards croisés sur l'économie,
2008-1, nº 3, p. 285.

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