IBRAHIM NAJJAR 715 est dominée par des considérations fondamentales : la sécurité des transactions, la prévisibilité des conséquences de l'inexécution, sauf à éviter les pactes commissoires. Sans organes judiciaires efficaces, une procédure d'exécution fiable, un rééquilibrage des situations atteintes par l'imprévision ou l'inexécution, aucun système juridique ne saurait inspirer la confiance. Quand on observe combien sont fécondes les études sur la sanction en droit privé et contemporain, on se dit que le législateur ne pouvait en ignorer l'importance. La doctrine n'est-elle pas plus au droit positif que ne l'est l'opinion publique à la politique ? Pourquoi faut-il que la loi soit uniquement une mise à jour, fonction de ce qui est admis, au lieu de faire œuvre pionnière comme le fut le Code civil ? Ou bien se dire qu'on ne peut tout réformer à la fois ? Il faut sans doute réaffirmer que les pourparlers et les accords qui peuvent mener vers un contrat final sont fondateurs : ils préfigurent ce qui va engager pour l'avenir, tentent de prémunir les parties contre l'imprévu et les risques de désaccords futurs. La confiance se construit ; les temps sont complexes : le seul rempart contre la mésaventure reste la prévention. La prudence des petits pas ! Une aventure dans les méandres du droit de la preuve.