CONCLUSION DU CHAPITRE 1 518. La mécanique de redistribution sur laquelle repose le système de retraite se caractérise par une rupture du lien financeur/bénéficiaire. Cela signifie que de nombreux droits et avantages sont réservés aux personnes qui n'ont pas pu cotiser - ou pas suffisamment - à l'assurance « vieillesse » et qui se verraient sans cela privées des ressources nécessaires à leur existence. 519. En accordant des droits sans contrepartie financière, les pouvoirs publics ont entendu atténuer la rigueur de l'organisation assurantielle du système de retraite. Au-delà, le fait de réserver des droits et des avantages spécifiques aux personnes confrontées à des événements personnels, familiaux ou professionnels particuliers permet de renforcer la solidarité intra et intergénérationnelle, et d'instaurer une plus grande justice sociale en matière de prise en charge du risque « vieillesse ». La multiplicité des dispositifs redistributifs traduit cet engagement des pouvoirs publics en faveur d'un système de retraite plus solidaire et plus juste.