CONCLUSION DU CHAPITRE 2 823. Depuis le début des années 1990, le législateur n'hésite plus à recourir à l'impôt pour financer le système de retraite. Si l'utilisation qui est ainsi faite des recettes fiscales est justifiée par des objectifs comptables et politiques, force est de constater que la gestion financière du système de retraite soulève un certain nombre de difficultés concrètes. 824. D'une part, le législateur s'est progressivement affranchit de la règle selon laquelle les cotisations doivent uniquement financer les prestations contributives et les impôts être affectés au financement des seules prestations redistributives. Autrement dit, le financement des prestations « vieillesse » est de plus en plus indistinctement assuré par des recettes fiscales et sociales. D'autre part, les pouvoirs publics ont multiplié les mécanismes de transferts financiers et modifient régulièrement l'affectation des ressources au sein du système de retraite, de sorte que les modalités de financement des différentes prestations accordées au titre de la prise en charge du risque « vieillesse » sont devenues aussi instables que complexes. Mais le développement de la fiscalité n'implique pas uniquement une complexification des règles financières en vigueur. Il contribue en outre à écarter le système de retraite sa logique initiale et participe à la dualité de l'organisation juridique.