La nouvelle question territoriale est proche de 40 % dans certaines régions (en Slovaquie occidentale, par exemple), tandis qu'elle est de 4 % seulement dans d'autres (notamment dans la région d'Oslo, la capitale norvégienne). En France les régions les plus menacées sont les anciennes régions Champagne-Ardenne et Basse-Normandie, tandis que l'Îlede-France serait la moins concernée (rapport OCDE « Création d'emplois et développement économique local » de septembre 2018). L'anticipation des politiques de formation à destination des chômeurs peu qualifiés pourrait à la fois améliorer l'employabilité de ceux qui s'éloignent de l'emploi et éviter le creusement de nouvelles inégalités territoriales. Mais depuis 40 ans et notamment depuis la crise de 2008, la localisation des emplois industriels a été bouleversée. « Désormais 65 % de l'industrie est située dans des villes de moins de 20 000 habitants (...) alors que la désindustrialisation des métropoles est achevée (...) et que l'industrie se développe dans des zones d'emploi de l'Ouest de la France » (CGET novembre 2018). C'est le signe qu'il n'y a pas de fatalité si les mutations économiques, territoriales sont anticipées, expliquées et partagées avec les acteurs pour faciliter l'émergence de solutions à des échelles de territoires différentes selon les opportunités. Ce sont donc la capacité prospective, les initiatives et les moyens d'action des régions qui feront émerger les nouveaux besoins en compétences et favoriseront des fluidités nécessaires pour pourvoir les emplois de demain. 30