Les théories des justices fiscales comparaison, le projet du sénateur Arlen Specter qui préconise un taux de 20 % avec le maintien d'une déduction des intérêts d'emprunt pour les propriétaires d'immeubles. Quelles que soient les formules adoptées, les avantages recherchés sont toujours les mêmes ; il s'agit de simplifier le système fiscal, de le rendre le plus neutre possible et de diminuer les coûts administratifs et de gestion. On retrouve là les principales qualités attribuées à l'impôt unique. La proposition de Hall et Rabushka a connu un réel succès dans la mesure où de nombreux pays s'enorgueillissent d'avoir mis en place une « flat tax ». En réalité, plus qu'une concrétisation du projet d'impôt unique c'est l'appellation de « flat tax » qui s'est banalisée dans le vocabulaire fiscal bien audelà des pays anglo-saxons. Le terme désigne tout simplement, et de la manière la plus classique, un impôt proportionnel qui coexiste avec d'autres impôts qui peuvent quant à eux être progressifs. Le fait surtout le plus remarquable est que l'idéologie antifiscale qui commença à s'épanouir à la fin des années 1970 semble ici avoir franchi une étape majeure de son évolution. C'est en effet à un véritable changement de société prenant appui sur une révolution fiscale qu'en appellent les partisans de l'impôt proportionnel. La thèse proportionnaliste renoue ainsi avec d'anciens débats que l'on aurait pu croire définitivement tranchés et témoigne par ailleurs de la vitalité d'un imaginaire fiscal à la recherche d'un âge d'or qui s'inscrit aujourd'hui 79