CONCLUSION DU CHAPITRE 1 425 expliquer (partiellement) l'écart existant entre les deux pays étudiés. Concernant les litiges Bund-Länder, il importe que les forces de l'opposition gouvernent l'un des États fédérés, perspective peu envisageable pour les formations les moins importantes. Celles-ci dépendent du bon vouloir de l'un des partis avec lesquels elles gouvernent au niveau régional. Ces restrictions paraissent œuvrer à la limitation du volume de recours déposés, quoique la mentalité consensuelle du pays n'y soit naturellement pas étrangère non plus. Du reste, cela contraste avec les pratiques offensives de l'opposition française, à tel point que le contrôle de la conformité constitutionnelle des textes de loi fait figure de passage obligé de la procédure législative. De la sorte, la minorité opposante poursuit sa lutte politique sur le terrain du droit. Avec le concours du Conseil constitutionnel, elle est parfois en mesure d'entraver les ambitions ministérielles.