600 Faut-il parler de « droits humains » Bien sûr, on objectera que l'adjectif « fondamental » encourt les mêmes reproches que ceux que l'on adresse à l'adjectif « humain » : il qualifie le droit et non son titulaire et il permet de parler des droits des entités qui ne sont pas des personnes physiques. Mais en réalité le caractère fondamental est généralement significatif d'une valeur formelle et ne tente pas de mettre en avant un aspect de fond au détriment d'autres comme le fait la motivation genrée des « droits humains ». Faire du caractère humain un adjectif rapporté aux droits et non au sujet de ces droits, c'est à l'inverse oublier ce qui fonde, même dans la postmodernité, la priorité de ces droits et leur universalité. Parler de droits de la personne humaine paraît donc préférable à tout réductionnisme en faveur des « droits humains ». Pour finir, par boutade, en matière de terminologie des droits fondamentaux, « osons le non-féminisme ». 978-2-275-07148-0__DOCFILE__9782275071480.indd 600 04/02/2020 07:52:57