CONCLUSION DU CHAPITRE 1 545. Les solutions retenues face au dualisme de la qualification. La diversification des sources peut avoir des conséquences sur la bonne résolution des contentieux internationaux. Dans certains cas délimités, la recherche d'une qualification unitaire est susceptible d'être compromise par l'application successive de deux règles de droit international privé de sources distinctes dans un même rapport de droit. Concrètement, cette coexistence des sources se matérialise par une possible divergence de qualifications au sein d'un même litige. Ces inconvénients ne sont toutefois pas insurmontables. Différentes propositions ont pu être formulées selon la nature écrite ou jurisprudentielle de la règle. En présence d'une règle de droit international privé de source écrite, le juge n'a pas le pouvoir d'en modifier la teneur. Dès lors, l'une des possibilités serait de s'appuyer sur les qualifications autonomes pour interpréter les conventions internationales. De multiples avantages ont pu être établis. En présence d'une règle de droit international privé d'origine jurisprudentielle, le juge pourrait envisager une autre solution plus simple et efficace consistant à éradiquer dès l'origine les problèmes de qualification. Il lui suffirait de changer sa règle de droit international privé en retenant désormais les solutions des textes de Bruxelles et de Rome. Cette évolution serait parfaitement envisageable puisqu'en droit des obligations, la règle de droit commun est d'origine jurisprudentielle. L'approche serait d'autant plus réalisable que les juges nationaux ont déjà adopté ponctuellement une telle démarche. Si le modèle moniste est susceptible d'être étendu en droit international privé commun et conventionnel, il s'agit désormais de s'intéresser à ses limites.