CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE 647. La mise en place des politiques fiscales et douanières destinées à attirer les investisseurs étrangers dans le secteur extractif trouve son sens dans la bonne gouvernance de ces politiques. Cette dernière est à la fois une nécessité pour les États et une exigence de la pérennité des investissements. Nous avons démontré à travers la seconde partie de cet ouvrage les principales exigences de la bonne gouvernance fiscale et douanière. C'est dans ce sens qu'il s'est avéré nécessaire de réunir les conditions de cette gouvernance, au nombre desquelles la capacité des institutions en lien avec les activités extractives et un contrôle fiscal et douanier de qualité figurent en bonne place. La lutte contre les transferts indirects de bénéfices est l'une des expressions de la bonne gouvernance fiscale et douanière de ce secteur. 648. Par ailleurs, la capacité des parties au contrat d'État de prévenir et de régler les différends susceptibles de naître au cours de l'exécution de leurs obligations contractuelles est une des variantes de la bonne gouvernance. En effet, si les questions fiscales et douanières ont rarement recours aux modes alternatifs de règlement des litiges, leur contournement via les règles de protection des investissements étrangers démontre la possibilité de les invoquer. Le règlement amiable constitue un de ces modes alternatifs de règlement. 649. Cependant, l'arbitrage international a pris une place importante dans ce processus au point qu'il s'impose aujourd'hui comme le mode le plus utilisé. Les arbitrages classiques dans les affaires libyennes des années 1970 et suivantes ont été marquants dans le contentieux international en matière d'investissement étranger. L'arbitrage CIRDI est venu confirmer cette tendance. Dans l'espace africain, nous espérons que l'arbitrage OHADA pourrait s'avérer une nouvelle possibilité pour le contentieux en la matière. 978-2-275-07499-3__DOCFILE__978_2_275_07499_3.indd 337 03/02/2020 16:43:30