Droit pénal : la contre-Révolution silencieuse en cause et enfin de 25 ans pour les empreintes génétiques des ascendants ou descendants. Le FNAEG est un fichier qui constitue, au-delà d'un outil d'aide à l'investigation, un instrument de preuve résultant de la comparaison ADN pour de très nombreuses infractions aujourd'hui. La limitation de son contenu6 , le champ et le contrôle de son utilisation sont essentiels dans une démocratie sauf à ouvrir la porte à des exploitations menaçantes pour les libertés. Le TAJ présente des risques certes différents dans leur nature mais aussi importants pour les libertés. Le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ) Un décret du 4 mai 2012, pris en application de la loi du 14 mars 2011 d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI), a mis en œuvre la fusion des fichiers informatiques STIC et JUDEX créant le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ). Ce fichier des données personnelles a vocation à collecter et à conserver les « données relatives aux personnes à l'encontre desquelles il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu'elles aient pu participer à la commission de certains crimes, délits ou contraventions de 5e classe, ainsi qu'aux victimes de ces infractions » (les personnes soupçonnées et les victimes, donc). Le 6. La CNIL a mis en garde contre les « risques graves pour la vie privée et la protection des personnes pouvant être ciblées sur la base de correspondances génétiques partielles ou de similarités morphologiques.» 248