Hors collection - Quelles finances locales au Maroc et en France dans un monde en mutation ? - 224

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Allocution de clôture

Je vais donc essayer de revisiter ces trois moments, je ne reprendrai
évidemment pas les différentes interventions, certaines choses qui ont été
dites, je les reprendrai peut-être un peu à ma manière, mais en tout cas
je vais essayer d'aborder et de structurer cette intervention à travers les
trois questions rappelées. Vous avez remarqué que le mot local est le mot
commun à ces trois questions et c'est pour cela que j'aimerais commencer
par me situer à ce niveau, en soulevant trois interrogations, trois appréciations d'ordre assez général, qui procèdent pour moi d'une sorte de triple
conviction.

I - ACT LOCAL !
La première nous rappelle une citation qui, curieusement n'a pas été
évoquée ces deux jours alors que je croyais qu'on allait en user et abuser
à satiété, tant c'est très souvent le cas dès qu'il est question de mondialisation : Think global & act local... Au-delà de cette formule, il reste qu'au
Maroc, on peut aisément constater que certes, on réfléchit beaucoup, on
pense beaucoup, on écrit beaucoup, on colloque beaucoup... Est-ce qu'on
agit suffisamment ? Très sincèrement je vous le dis comme je le pense :
ce qui nous manque beaucoup, c'est ce passage d'une réflexion souvent
féconde, à l'action. Agir, faire, réaliser... Vous savez, j'aime bien un peu
connaître les gens avec lesquels je me trouve, et hier soir en allant visiter
le blog de M. Alain Lambert, ici présent, j'ai trouvé cette expression que
vous connaissez tous, qui est commune, qui est de bon sens : « Dire ce
que l'on fait et faire ce que l'on dit »... Comme j'aurais souhaité que dans
mon pays on puisse s'en tenir à cette règle de bon sens ! Certes, il n'est
pas question pour moi de généraliser, il y a des responsables qui sont très
responsables, d'autres qui peuvent ne pas l'être suffisamment, mais j'ai
l'impression quand même qu'un certain nombre de responsables disent ce
qu'ils ne font pas et font ce qu'ils ne disent pas... Et donc on est là quelque
part un peu mal à l'aise, à l'écoute de certaines interventions, avec ce besoin
de rétorquer : Oui d'accord, très bien, mais alors allons-y ! Faites ! Vous
avez le pouvoir de faire, eh bien, qu'attendez-vous pour faire ?
Et là, vous savez, on a comme une impression de déjà-vu. Je vais vous
faire une confidence ! Certains parmi vous savent peut-être que j'ai été dans
les années 1990 élu municipal dans la commune Agdal-Riad, sur ce même
territoire où l'on se trouve en ce moment, et j'ai été aussi responsable au
niveau de la communauté urbaine de Rabat. Et je peux vous assurer que
parfois, à entendre depuis hier un certain nombre de responsables parler,

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