180 Les « gens du parlement » sont- ils des parlementaires ? ignorer ce que la diversité de ces sources nous disent ? Ne peut- on pas « flairer la chair humaine » sans trahir les sources ? La neutralité actuelle du terme sauraitelle complètement effacer le double discours des sources, qui opposent à un silence choisi des unes, les accents polémiques des autres ? Et si, indéniablement, le sens du terme évolue à partir de la fin du xviiie siècle, doit- on pour autant faire fi de celui qu'il prévalait auparavant et ne retenir que l'acception qui semble davantage convenir à l'usage contemporain ? Il est donc bien là question de méthode. Quelle dénomination doit- on donner aux catégories du passé ? Peut- on dissocier un sens actuel, clairement intelligible à première vue, d'un sens ancien aux contours divergents ? Si le cas du « parlementaire » reste marginal et anecdotique, il peut néanmoins constituer un exemple intéressant, sorte de marqueur propre à révéler les évolutions historiographiques et les influences géographiques comme disciplinaires.