L'expert - La cybercriminalité en 11 fiches et plans d'actions - 1re - 221

1. ANTICIPER ET SE PROTÉGER
EN AMONT
Il est une certitude : aucune méthode ne peut permettre d'empêcher un cyberdélinquant
de cibler une entreprise afin de tenter de l'attaquer.
Néanmoins, il existe des mesures permettant d'une part, de réduire le risque de succès de
ces actes malveillants et d'autre part, de réagir rapidement afin de limiter les dommages
pour l'entreprise victime. Pour ce faire, le mot d'ordre est l'anticipation.

À noter : Une équation économique à méditer
Coût d'une cyberattaque - coût de l'investissement pour la prévenir
= économie réalisée
L'investissement à prévoir :
L'inventaire présenté ci--après des postes de coût à prévoir pour empêcher une
cyberattaque est bien évidemment indicatif et peut varier en fonction des entités
concernées et du degré d'avancement dans la gestion du risque cyber.
1. La désignation d'un référent, interne ou externe à l'entreprise, ingénieur, informaticien ou encore juriste et le financement des actions qu'il coordonne.
Ce référent aura une vision pluridisciplinaire et transverse de l'entreprise. Il aura
la confiance des instances dirigeantes (COMEX, gérant, etc.), qui soutiendront ses
actions et valoriseront toute action tendant à prévenir le risque cyber.
Il va orchestrer la mise en place des process en considération des spécificités
propres à chaque entreprise ou organisation au regard de l'existant inventorié, de
leur métier, de leur organisation, de leur taille, de leur sensibilité aux risques, etc.
Ce référent aura comme priorité d'homogénéiser les politiques, process et règles
en vigueur au sein de l'entité. Une politique commune à l'ensemble de l'entreprise
devra bien entendu être fixée, il s'agit habituellement de la Politique de sécurité
des systèmes d'information (PSSI). Cette PSSI devrait s'accompagner de règles techniques et opérationnelles propres à chaque entité composant l'entreprise (filiales,
business unit, etc.).
L'idée sous--jacente à cette déclinaison est que chaque entité comprenne la politique
chapeau et puisse formaliser, pour ce qui la concerne, au regard de ses spécificités,
les règles techniques opérationnelles à dérouler en son sein.
Le référent coordonnera le Plan de continuité de l'activité (PCA) et le Plan de
reprise de l'activité (PRA).
Il identifiera bien évidemment les acteurs internes et externes devant intervenir en
cas de crise cyber (management, experts techniques, juristes, avocats, huissiers).
Un outil de messagerie instantanée sécurisée sera mis en place et testé lors du ou
des exercices de gestion de crise.
2. Les investissements techniques : infrastructures, logiciels, outil de messagerie
sécurisés, etc.
3. Les ressources humaines internes et externes pour formaliser les process et les
tester, notamment.
4. L'assistance externe : le référent doit être en mesure de recourir à une assistance
externe, que cette assistance soit juridique, technique, etc., pour accompagner les
mesures prises en interne si le besoin s'en fait ressentir. Cette assistance pourra être
ponctuelle (aide à la rédaction de la PSSI ou au PCA/PRA, tests techniques pour

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