L'expert - La cybercriminalité en 11 fiches et plans d'actions - 1re - 223

Plan d'action 1. Anticiper et se protéger en amont

Section 1.	 Inventaire des équipements et services
L'entreprise ne bénéficie pas toujours d'une vision claire de ses équipements informatiques.
L'une des premières étapes de la démarche de protection contre le risque cyber consiste
donc à réaliser l'inventaire des équipements informatiques de l'entreprise, ainsi que des
services qui y sont liés.
Cet inventaire a pour objectif de permettre la cartographie physique et logique des installations et des flux d'informations entre les différents éléments. Le niveau de criticité de
chacun de ces éléments pourra ensuite être établi.
Cette cartographie de l'existant permettra une première analyse de sa vulnérabilité aux
cyberattaques. Ainsi, les besoins en matière de sécurité pourront être envisagés in
concreto en considération du contexte propre à l'entité concernée.

Section 2.	 Mesures de sécurité techniques
L'une des actions essentielles de prévention du risque de cyberattaque consiste naturellement en la mise en place de mesures clés en matière de sécurité technique. Ces mesures
concernent non seulement la sécurité du réseau ou du système d'information de manière
globale, mais aussi la protection des outils individuels. Une variété de mesures peut être
prise, allant du pare--feu, à l'utilisation de clés de chiffrement, en passant par le verrouillage
automatique des postes de travail et la mise en place d'alertes relatives au téléchargement
de fichiers/dossiers.
Cet ouvrage n'a pas pour objet de détailler les mesures techniques pouvant être mises
en œuvre par l'entreprise. L'étude et l'analyse des différents guides proposés par l'ANSSI
offriront une vision plus exhaustive de ces mesures.
L'ANSSI préconise ainsi notamment :
*	 de chiffrer les données sensibles transmises via internet ;
*	 de segmenter le réseau et de mettre en place un cloisonnement entre ces zones ;
*	 de s'assurer de la sécurité des réseaux d'accès Wi--Fi et de la séparation des usages ;
*	 d'utiliser des protocoles réseaux dès qu'ils existent ;
*	 de mettre en place une passerelle d'accès sécurisé à internet ;
*	 de cloisonner les services visibles depuis internet du reste du système d'information ;
*	 de protéger la messagerie professionnelle ;
*	 de sécuriser les interconnexions réseau dédiées avec les partenaires ;
*	 d'interdire l'accès à internet depuis les postes ou serveurs utilisés pour l'administration
du système d'information ;
*	 d'utiliser un réseau dédié et cloisonné pour l'administration du système d'information ;
*	 de définir une politique de mise à jour des composants du système d'information ;
*	 de procéder aux sauvegardes des données suivant une périodicité déterminée (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle) ; les sauvegardes doivent porter également sur les
données et les contenus des téléphones portables et des tablettes. Les sauvegardes
seront conservées hors--ligne, c'est-à‑dire sur des serveurs déconnectés du système
d'information de l'entreprise, et seront fonctionnelles. Elles devront donc être testées
régulièrement. Les sauvegardes sont déterminantes car ce sont elles qui seront déployées
une fois que la cyberattaque aura été maîtrisée ou a minima contenue.

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