CONCLUSION DU CHAPITRE 2 140. Ayant défini le but recherché, fixé la durée pour le réaliser et choisi ceux avec lesquels le projet pourra être mené à bien, la société qui était en germe dans les esprits peut prendre forme. Cette démarche répond bien à l'idée que l'on se fait des sociétés de personnes et de la société en nom collectif en particulier. Rien ne peut être obtenu sans que l'on se soit donné le temps d'en examiner tous les aspects et d'en dessiner les contours avec ceux qui vont participer au projet. Cette « fraternité » d'un moment ne résistera peut-être pas à l'épreuve du temps mais elle aura été l'occasion de confronter ses vues avec ses futurs partenaires et de poser les fondements sur lesquels les engagements de chacun pourront être pris en toute connaissance de cause. La réalité peut paraître éloignée de ce schéma idéal mais elle ne lui est pas totalement étrangère. Elle est plus contorsionnée, plus compliquée, plus surprenante ainsi que les quelques exemples présentés l'ont fait ressortir. Elle est surtout riche et variée traduisant les multiples manières dont on peut comprendre et traduire les différentes étapes qui marquent la constitution d'une société. L'objet peut prendre toutes les formes jusqu'à être si vague que l'on se demande s'il existe vraiment. La durée annoncée n'est souvent qu'un vœu pieux. Les associés sont parfois choisis faute de mieux parmi ses connaissances et les préjugés ferment la porte à ceux qui feraient peut-être mieux l'affaire que d'autres. Pourtant, la société en nom collectif offre chaque fois le cadre voulu à des constructions qui paraîtraient bien hasardeuses si l'esprit qui l'anime n'obligeait pas les futurs associés à en mesurer toutes les conséquences au moment de s'engager en formalisant leurs accords. 978-2-275-08824-2__DOCFILE__4e_couverture.indd 117 16/12/2020 11:58:27