CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE 166. Société de personnes et de commerce, la société en nom collectif mérite bien sa dénomination de « société générale ». C'est une société commune au plus grand nombre car elle est utilisée par des associés représentant les milieux et les activités les plus variés. Elle sert de référence à toutes les autres formes de société y compris la commandite qui y prend sa source. Elle s'appuie sur le nom de ses associés qui s'exposent aux risques de leur métier. Ce nom est la force et la raison d'être de cette société. Elle se caractérise aussi par la solidarité qui lie ses associés entre eux. Ils y attachent tous leurs biens et leur crédit. À ses côtés, la commandite a les attraits de la nouveauté tout en n'échappant pas à ses fragilités. Marquée par son caractère hybride, elle est à l'image des accommodements dont le xviiie siècle est familier. C'est un outil de circonstance pour servir les besoins de ceux qui veulent rester à couvert. Elle ne se montre pas, mais se fait connaître à son gré. Par le truchement du ou des complimentaires la société en nom collectif y est toujours présente. Cette situation crée une ambiguïté sur l'identité juridique de sociétés qui se côtoient. Les litiges font ressortir à quel point elles sont proches et différentes en raison du rôle respectif qu'y jouent les associés. Forte de sa cohésion, la société en nom collectif y montre sa solidité. Au-delà de leurs formes juridiques, ces sociétés ont pour point commun leur caractère commercial. Le cheminement que leurs associés suivent pour créer une société est similaire. Les choix qui sont pris vont orienter l'avenir que ce soit celui du métier, de l'objet et de la durée de la société et plus encore celui qui va déterminer avec quels associés le projet que l'on caresse va pouvoir se réaliser. Tout ceci va se traduire dans un écrit, puis dans des apports qui vont être les éléments constitutifs de la société. Les associés sont alors en mesure de mener à bien leur projet commun. Après avoir examiné la société en nom collectif à travers ses fondements, il convient d'en prendre la mesure dans la vie des affaires. 978-2-275-08824-2__DOCFILE__4e_couverture.indd 143 16/12/2020 11:58:29