84 LES SOCIÉTÉS EN NOM COLLECTIF AU XVIIIe SIÈCLE Jobert, marchand de vins, pour fourniture de vins et de bouche en la Maison du Roi62. Il reste qu'à quelques exceptions près, on est bien éloigné des affidés de la société en nom collectif dont les « intéressés » sont proches des réalités commerciales. Finalement les intéressés se résument-ils à la bourgeoisie ? Ce serait déjà beaucoup si l'on en juge par leur présence constante dans les actes des sociétés. Ils sont en tout cas plus actifs que le clergé et la noblesse par leur connaissance des métiers et des hommes qui les exercent. Ces derniers sont attirés par des sujets répondant mieux à leurs ambitions et à leurs espoirs qu'ils soient liés à des expériences scientifiques ou industrielles ou à des spéculations dont la bourgeoisie fortunée n'est pas non plus absente63. 62. Acte de société du 13 septembre 1771. Delamotte, Jobert Fourniture de vins et de bouche. (ANMC/ET/XCII/741). 63. B. Lainé, Juridiction consulaire (1563-1792), Tribunal de Commerce 1792-1997. Guide des sources conservées aux Archives de Paris. Paris, 2009. p 48 : « Se développent de nombreuses sociétés, de nouvelles industries dans lesquelles bourgeoisie et noblesse sont intéressées [...] » 978-2-275-08824-2__DOCFILE__4e_couverture.indd 84 16/12/2020 11:58:25